Cité Mémoire: La Pointe de l’Île

Par exemple, dans le cas de la Pointe de l’Île, nous avons utilisé le module FX Graph pour mettre au point une nouvelle façon de contrôler les sprites, c’est-à-dire des animations qui fonctionnent comme des particules individuelles. Avant, les sprites pouvaient seulement être utilisés en boucle ou faire des aller-retour. Un papillon pouvait, disons, battre des ailes d’une façon gracieuse mais répétitive. Avec ce projet, notre équipe a exploité l’aspect extrêmement modulaire de PHOTON pour générer de nouvelles animations faciles à contrôler, ce qui a ouvert la porte à une extraordinaire interactivité.

C’est cette technologie qui est à la base de la magie que déclenchent les visiteurs en bougeant : leurs mouvements sont captés par les caméras à infrarouge et transformés en effets 2D sur le sol. Chaque pas sur la carte historique révèle l’aménagement actuel. Entrer dans un potager rempli de tomates, de laitues et de citrouilles devient une véritable aventure lorsque les légumes se mettent à pousser à notre approche. « Lorsque nous découvrons une combinaison particulièrement intéressante, nous l’intégrons sans tarder à la bibliothèque préprogrammée de PHOTON, qui est en constante expansion », explique Nicolas Pfeiffer, programmeur PHOTON chez VYV et créateur d’effets visuels. « Nous nous donnons la permission de créer et de nous épanouir. C’est ce qui est à la base de notre vision de l’outil depuis ses débuts. »

En plus des nouveaux effets, la colorimétrie nuancée de PHOTON, un élément dont le succès auprès des utilisateurs ne se dément pas, a eu son rôle à jouer dans ce projet, puisqu’elle s’est montrée à la hauteur des standards rigoureux de Michel Lemieux. Elle lui a en effet permis de réaliser pleinement sa vision artistique.

Pour créer une installation publique comme celle de la Pointe de l’Île, il faut que toutes les tâches se fassent en parallèle et, une fois de plus, la fonction de prévisualisation de PHOTON a permis à l’équipe d’accomplir le travail. Certaines personnes pouvaient effectuer à l’avance la simulation des projections tandis que d’autres préparaient physiquement la place, déplaçaient des bancs et des jardinières, et installaient les projecteurs et les caméras à infrarouge. Avant même que l’équipe des effets visuels arrive sur place, plus de 75 % du spectacle avait déjà été créé.

Concernant son expérience avec Cité Mémoire, Nicolas Pfeiffer a fait la réflexion suivante : « En tant qu’entreprise internationale, nous travaillons partout dans le monde, mais c’était vraiment un grand plaisir pour nous de réaliser un projet ici, chez nous, à Montréal, dans le quartier voisin. Notre entreprise est montréalaise, et je crois qu’il est important pour nous d’afficher notre appartenance. »